Une fin de saison
C’est ta silhouette qui avance très loin sur la surface démesurée de l’estran. C’est un point qui s’en détache et s’en rapproche, excité par un invisible bâton. C’est la trace de tes pas, sillon courbe et distendu. C’est un porte-container qui dévide patiemment la ligne d’horizon. C’est le corps à corps du sable et de l’eau, leur ligne de front qui au loin s’estompe. C’est la ganivelle qui ploie sous la dune, et les immortelles qui s’égaillent. C’est le mascaret qui intrigue et le sable qui plisse. C’est le souffle qui emporte notre amour, et l’océan qui couvre nos cris.